Le “Voyage à la rencontre des artisans” est terminé.
Le documentaire, réalisé suite au voyage, est consultable ci-dessous. Pensez seulement à monter le son de votre appareil.
Bon visionnage !
Le “Voyage à la rencontre des artisans” est terminé.
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Voyage à la rencontre des artisans
Pour la deuxième année consécutive, le Pays Combraille en Marche a mis en place une Université Rurale. Cette opération offre la possibilité aux habitants du Pays de s’informer et d’échanger autour d’une thématique. En 2009, l’Université Rurale est consacrée à « l’Habitat et l’écoconstruction ». Pendant sept à huit mois une série d’actions sont menées ; des formations, conférences, débats, ateliers rencontres sur le territoire...
Le « voyage à la rencontre des artisans » a pour objet d’aller à la rencontre des professionnels du bâtiment afin de faire un état des lieux sur le sujet de l’écoconstruction. Sur le mode d’un voyage à mobylettes, du 29 juin au 12 juillet 2009, une dizaine d’artisans ont été suivi dans leur travail quotidien, sur les chantiers à pied, en voiture ou en camion.
Chaque jour du voyage une nouvelle rencontre. Le soir, la tente est montée dans des lieux plus variés les uns que les autres : sur un chantier, au milieu d’une prairie, dans un jardin… Les repas sont l’occasion d’échanger toujours un peu plus. Les discussions sont enregistrées et les lieux photographiés.
Après trois cents kilomètres parcourus à travers le Pays Combraille en Marche, les paroles, les photos et les dessins récoltés sont synthètisés et agencés pour produire un documentaire sonore et visuel. Des soirées de projections dans des cafés de villages créent des moments de débats entre les artisans, les élus, les habitants, les architectes, les fournisseurs de matériaux...
17/12/09
Le récit
L’actualité
France 3 Limousin nous a suivi le temps d’une journée, voici leurs reportage :
Mai 2009 //
Le temps des premiers regards
Avant de partir, il faut préparer le voyage.
Le commencement
Du fond à la forme
L’idée originelle : faire un voyage auprès des artisans pour créer un outil capable d’inviter à débattre tous les acteurs concernés par l’écoconstruction.
Au printemps 2009, dès le début de la mission, ces principes sont présentés, discutés et enrichis avec les techniciens du Pays Combraille en Marche, les membres du Conseil de développement et une grande partie des acteurs du monde de l’artisanat* du bâtiment.
Lors d’une journée de travail sous la forme de tables rondes à Gouzon en avril, puis lors de la journée de lancement à Chénérailles en mai, les objectifs et la méthodologie de l’action s’affinent. Au final, le voyage s’effectuera en mobylettes, à la rencontre d’une dizaine d’artisans aux situations géographiques et aux activités variées.
Les visites
D’une rencontre à l’autre
Le temps des premiers regards est aussi celui de la découverte du territoire durant une semaine au mois de juin à parcourir le Pays Combraille en Marche en tout sens. Une vingtaine d’artisans contactée au préalable est rencontrée lors d’entretiens individuels. Le projet est présenté, interrogé, enrichi avec chacun. Il s’agit de « prendre le pouls » de l’écoconstruction afin de préparer le questionnaire pour le voyage.
* le lycée des Métiers du Bâtiment de Felletin, la Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment, la Fédération du Bâtiment et des Travaux Publics, l’association Bâti et Savoir-faire en Limousin, le centre d’éco-construction Hanneman, le Conseil en Architecture, Urbanisme et Environnement de la Creuse, la Maison de l’architecture de Limoges.
Juin 2009 //
Le temps de la préparation
L’itinéraire
D’un bout à l’autre du Pays
L’itinéraire du voyage se dessine. Sur une vingtaine de personnes rencontrées, seuls 12 sont sélectionnées. Ce choix vise une certaine diversité de corps de métiers et de situations géographiques. Une fois l’itinéraire fixé sur une carte, il faut à présent penser à la préparation technique et à l’organisation du voyage...
Les mobylettes
La tête dans le guidon
Pour se déplacer, au vu du relief et de la taille du Pays, marcher ou pédaler sont rapidement écartés. La solution retenue est le déplacement à mobylette afin de rester immerger dans les paysages tout en suscitant la curiosité et la sympathie des artisans. De leur côté, Alan Gentil et Laurent Tardieu, architectes du bureau baroque, imaginent et conçoivent une remorque faisant office d’atelier mobile. Cette dernière est tractée par une des deux mobylettes tandis que l’autre est équipée de sacoches latérales.
Le matériel
Tout superflu est écarté
Pour travailler, le matériel se compose d’un appareil-photo, d’une caméra, d’un enregistreur et de carnets de dessins... Pour la vie quotidienne, le nécessaire de camping est constitué de sacs de couchage, de tentes, d’équipements de pluie, d’ustensiles de cuisine etc. Pour les pannes éventuelles, une trousse de réparation contient outils et pièces détachées.
Juillet 2009 //
Le temps du voyage
Le départ
Vers le Pays Combraille en Marche
Samedi 28 juin 2009, le temps du départ est venu. Les mobylettes, la remorque et le matériel sont embarqués dans un camion pour un trajet de 453 kilomètres. Direction le musée de la mobylette, à Treignat, dans le département de l’Allier. Le lendemain matin, Sylvain Aubailly fait les dernières réparations et réglages sur les mobylettes. Le voyage peut enfin débuter.
Les visites
Un jour avec les artisans
Chaque artisan rencontré est suivi dans son travail quotidien et est interrogé au fur et à mesure de la journée. Les discussions, les sons des travaux sont enregistrés. Les artisans sur les chantiers sont photographiés, dessinés. Le soir, un entretien dans un lieu calme est enregistré afin de revenir plus précisément sur ce qui a été vu et entendu dans la journée. Au fil des rencontres, les questionnements se corroborent ou divergent. Petit à petit, les paroles, les expériences, les points de vue enrichissent la matière récoltée.
Les campements
Des nuits à la belle étoile
Le soir, la tente est montée dans le jardin des artisans. Le plus souvent, une invitation à partager le repas du soir est une occasion unique de poursuivre les discussions.
Les trajets
D’une entreprise à une autre
La matinée est réservée à effectuer les distances séparant chaque artisan. Au gré des cheminements, les mobylettes facilitent les arrêts afin de dessiner ou photographier les paysages. Autant de prises de recul, de pauses pour ralentir le rythme du voyage, retranscrire les ressentis, les questionnements et croiser tous les témoignages recueillis.
Entre deux rencontres, il faut aussi se ravitailler en nourriture ou en carburant. A ces occasions, des rendez-vous réguliers sont fixés avec Delphine Bouamrame, technicienne du Pays Combraille en Marche pour lui transmettre les données photographiques et sonores afin de les sauvegarder.
Les débats
Une soirée à Saint-Loup
A mi-parcours, le samedi 4 juillet 2009, une rencontre-débat chez M. et Mme Verroust à Saint-Loup rassemble une vingtaine d’artisans, habitants et spécialistes de l’écoconstruction. Les échanges s’organisent autour de leur maison en travaux en s’attardant sur leurs difficultés pour s’approvisionner en matériaux écologiques, pour choisir les matériaux les mieux adaptés à leur budget, ou encore pour effectuer les démarches administratives... Une bonne manière de conforter ou remettre en question les premiers constats issus de la première semaine de voyage.
Le retour
Vers les terres bordelaises
Samedi 12 juillet 2009, le voyage s’achève là où il avait débuté 300 kilomètres plus tôt à Treignat, au musée de la mobylette. Retour sur Bordeaux pour amorcer l’analyse et la synthèse de toutes ces rencontres, dessins, photographies, paroles et croquis afin de créer ce documentaire sonore et visuel.
Septembre - octobre 2009 //
Le temps de la synthèse
L’écoute
Des matériaux sonores
Dans l’intimité et le calme d’un bureau, les écouteurs sur les oreilles, le voyage est vécu une seconde fois au rythme des bandes sonores. Au fil des témoignages, des passages sont sélectionnés, réécoutés, supprimés... Petit à petit se dégagent des thématiques, des questionnements, des perspectives d’actions...
Certains bruits de chantiers sont conservés pour retranscrire l’ambiance sonore du voyage. Enfin, la musique du documentaire s’impose d’elle-même : au hasard d’une pause dans un village, un apprenti saxophoniste inconnu répète des morceaux de chansons célèbres.
Le visionnage
Des matériaux visuels
Après la sélection des sons débute le visionnage des photos et des dessins. Sont retenus ceux ayant la capacité à illustrer, le plus justement possible, les témoignages des artisans, les chantiers visités et les paysages traversés.
Le montage
Une construction sonore et visuelle
Le dernier temps est consacré à l’assemblage de toute cette matière. Avant de commencer le montage, un fil conducteur cadre les différentes séquences et les transitions du documentaire sur lesquelles se greffent images et sons. Ecoute après écoute, ajustement après ajustement, le documentaire voit le jour.
Décembre 2009 //
Le temps du partage
Les projections
Des cafés pour projeter
Le temps est venu de présenter le documentaire afin de susciter des moments de discussions et de débats autour de l’écoconstruction entre artisans, habitants, architectes etc. Les projections ont lieu en soirée, en week-end dans des cafés de village pour favoriser la convivialité et les échanges. Le mode de l’affichage public informe et invite la population.
Les débats
Des mots pour déclencher des idées
Ces soirées réunissent une vingtaine de personnes. Après la projection du documentaire, les remarques et les questions fusent ; les discussions s’organisent d’elles-mêmes. Lentement, les réflexions et les points de vue de chacun se confortent, s’affinent, changent...
Pendant les discussions, du vin chaud est offert. Certains en profitent pour tisser des liens, prendre des contacts, d’autres repartent avec des idées nouvelles, l’envie de poursuivre leurs efforts ou de faire autrement.
C’est parfois autour d’un verre que des projets se déclenchent !